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Singulière, atypique, Geraldine Chaplin demeure la plus célèbre fille d’un des grands noms du cinéma Charlie Chaplin. Des «Feux de la Rampe» réalisé par son père à «Boxes» de Jane Birkin, en passant par l’incontournable «Docteur Givago» de David Lean, elle a joué dans de nombreux films à travers le monde. Sa carrière est comme elle, hors-norme. Dans sa vie, elle a toujours été accompagnée par des chiens et plus particulièrement par des Bouledogues Français. Il était donc bien naturel de lui consacrer un article afin de revenir sur sa vie, sa carrière et son amour des animaux.

Quelques notes biographiques :

C’est en Californie, à Santa Monica, que Geraldine Leigh Chaplin voit le jour en 1944. Elle est l’aînée des huit enfant que Charlie Chaplin aura avec sa quatrième épouse Oona O’Neil.



Enfant de la balle, elle a huit ans lorsqu’elle fait sa première apparition au cinéma dans «Les Feux de la Rampe» réalisé par Chaplin en 1952. Par la suite, elle va un peu délaisser le cinéma car elle ambitionne de devenir danseuse classique. Par ailleurs, Chaplin, convaincu d’avoir des opinions communistes est obligé de quitter les États Unis après la sortie du film. Après cela, Chaplin ne tenta pas de revenir aux États-Unis après la révocation de son visa d'entrée et envoya sa femme à Los Angeles pour régler ses affaires. Le couple décida de s’installer en Suisse et la famille  acheta le Manoir de Ban près du lac Léman. L’année Suivante, Oona Chaplin renonça à sa nationalité américaine pour devenir Britannique.

Géraldine, ses frères et soeurs grandirent protégés de tout trouble mais la jeune fille ne pensais plus vraiment à devenir comédienne. C’est finalement le réalisateur David Lean qui, en 1965, lui demande de revenir devant les caméras pour interpréter le rôle de l’épouse d’Omar Sharif dans «le Docteur Givago». Sa prestation et le succès mondial du film vont sans doute lui remettre le pied à l’étrier puisque deux ans plus tard, elle tourne à nouveau sous la direction de son père dans «la comtesse de Honk Kong».

Dès lors, la carrière de Geraldine Chaplin et sa vie privée vont se mêler complètement. Américano-britannique de naissance, c’est avec le réalisateur Carlos Saura, dont elle sera la compagne, qu’elle travaillera tout au long des années 70. Elle donnera naissance d’ailleurs à un fils Shane Saura Chaplin en 1974.

De toute la période espagnole restent des films peu diffusé en France. Le cinéma de Carlos Saura demeure bien souvent un peu boudé des directeurs de salles. Le public hexagonal les redécouvrira dans les années 90 lors de nombreuses rétrospectives qui remettront le cinéma hispanique à la mode dans le sillage du cinéaste Pedro Almodovar. Même si elle travaille beaucoup en Espagne avec son compagnon pendant cette période, elle n’en continue pas moins une carrière internationale et participe à des projets très divers ce qui lui confère une image de comédienne éclectique et un peu étonnante.

Quelques exemples :

En 1970, c’est en France, sous la direction de Serge Korber qu’elle donne la réplique à Louis de Funès, au faîte de sa célébrité dans «Sur un arbre perché.» En 1973 et 1974, elle incarne la reine Anne d’Autriche dans les deux parties de la très hollywoodienne adaptation des «Trois Mousquetaires» d’Alexandre Dumas réalisée par Richard Lester. Elle y aura pour partenaire, entre autres, Faye Dunaway, Michael York et Raquel Welch.

Les Trois Mousquetaires

En 1980, le réalisateur Guy Hamilton lui confie un rôle dans une luxueuse superproduction tirée d’un roman d’Agatha Christie, «le Miroir se brisa» où elle donne la réplique à un parterre de stars telles Elizabeth Taylor, Angela Lansbury, Rock Hudson, Kim Novak ou encore Tony Curtis.

Le film sera un succès particulièrement en Europe et permettra à Géraldine Chaplin de tourner plusieurs films dans lesquels elle explore des univers éclectiques.

Dans les années 80, elle va tourner avec des réalisateurs divers comme Jacques Rivette («L’amour par terre») ou encore Michael Radford («Sur la route de Nairobi») ou Jodie Foster («Week-end en Famille»).

En 1992, elle incarne sa propre grand-mère dans le film de Richard Attenborough «Chaplin». Une reconstitution flamboyante et inspirée de la vie de Charlie Chaplin qui est incarné par Robert Downey Jr.

Plus récemment, on la remarque dans «Jane Eyre» de Franco Zeffirelli, en professeur de danse dans le très controversé «Parle avec elle» de Pedro Almodovar.

En 2007, elle retrouve Jane Birkin sa partenaire de «L’Amour par terre», dans son film «Boxes» où elle incarne sa mère. Ces dernières années, elle a participé à une quinzaines de films très différents les uns des autres. Parmi ses rôles les plus marquants, on la retrouve dans une adaptation de «Heidi» de Joanna Spyri ou elle incarne une gouvernante intransigeante aux côtés, entre autres, de la grande actrice Britannique Diana Rigg.

Nous pourrons retrouver Geraldine Chaplin cette année dans «Marguerite et Julien» de Valérie Donzelli.

Que dire du parcours de cette actrice atypique sinon qu’elle lui ressemble. Elle a exploré de nombreux registres différents et joue depuis les années cinquante, partout dans le monde avec toujours le même succès.






Distinctions :

En 2003, elle reçoit la médaille d’or du mérite et des beaux-arts par le ministère de l’éducation, ce la culture et des sports espagnols.
En 2004, elle reçoit le FIAF award.
En 2011, le comité du 33ème festival de Moscou, lui confie la présidence du Jury.

Geraldine et les chiens :

Comme beaucoup d’artistes, Géraldine Chaplin a souvent été photographiée avec ses chiens. Oh surprise, dès les années 60, nous pouvons la découvrir en compagnie de Bouledogues Français. Toute jeune, et fort souriante, elle pose avec un tout petit chien. Gageons qu’un petit bringé devait trottiner sur ses talons sur le tournage du «Docteur Givago» sous l’oeil interloqué de David Lean, Julie Christie ou Omar Sharif.

Sur la seconde photo, au début des années 70, alors populaire, elle est accompagnée d’un Bouledogue lors d’une fête en Noël.